Réunion Dev@LAL 48

Europe/Paris
129 (LAL)

129

LAL

Transparents
Participants
  • Antoine Pérus
  • Axel Chevarin
  • Christian Arnault
  • Christian Helft
  • David Chamont
  • Eric Jules
  • François TOUZE
  • Guy Barrand
  • Hadrien Grasland
  • Jean-Noël Albert
  • JUSTINE YUAN
  • Marc Nicolas
  • Marica Biagini
  • Mohamed Zayed
  • Monique Taurigna
  • Oleg Lodygensky
  • Olivier Dalifard
  • Philippe Gauron
  • Serge Du

Le réunion a été introduite par une petite discussion autour d'une BD de vulgarisation réalisée par Spirou pour le compte de LSST. Pour toute question à son sujet, contacter Guillaume Blanc.

Antoine Pérus a aussi présenté quelques slides, joints à ce compte-rendu.

Bilan des JI[1] 2016

Piscines

Un bilan assez mitigé globalement. Nous avons recensé les axes de réflexion suivants pour l'évolution future de ce concept :

  • La salle n'était pas adaptée (il manquait notamment des tables)
  • Le créneau horaire n'était pas idéal non plus. Très court, très tard. Les piscines seraient peut-être plus à leur place en parallèle des ateliers.
  • La virtualisation et les conteneurs sont une aide certaine à la portabilité, mais ils n'ont pas évité une phase de mise en place en compagnie du concepteur de plongeon. Cette phase devrait sans doute être mieux intégrée au processus pédagogique.

Comme exemple de ce dernier point, le plongeon Atrium a été de l'avis général un succès certain, et pourtant il a été déployé via virtualbox, avec une phase d'installation en compagnie du maître nageur. Il semble donc que simplifier l'installation est certes important, mais qu'on peut très bien l'effectuer à plusieurs.

Autre point abordé, la pérénnisation des piscines. On avait dès le départ pour objectif d'en faire des tutoriels utilisables en-dehors de JI, qui restent en ligne sur Gitlab et le Docker hub. Mais au-delà de cette accessibilité purement technique, il faudrait aussi revoir le texte et le matériau dans cette optique : contrainte de temps différente, réseau disponible...

Le public principal que nous visons reste les informaticiens de l'IN2P3 et l'Irfu. Nos canaux de publication envisagés à terme sont donc le RI3 et sa lettre informatique, et les communications internes des labo, avec peut-être une extension envisageable à des mailing lists comme DevLOG, LoOPS, ou le groupe calcul.

Ateliers

Il y avait une trop grande part de présentations (contexte et théorie) durant un créneau horaire qui reste très court (1h30). On aimerait qu'il y ait plus de pratique.

Il a été proposé de faire potasser la théorie aux gens à l'avance, puisqu'ils peuvent très bien le faire tout seul, afin que l'atelier soit vraiment consacré aux aspects pratiques et à l'entraide, pour lesquels la présentation d'un animateur est plus importante.

Autres

Michel a présenté lors des JI son projet de revue dans le domaine "big science", visant à faciliter la publication technique dans nos domaines de recherche. Quelques questions sur le modèle économique utilisé (paye-t-on pour lire les articles, ou pour les publier ?).

Retours des JoSy[2]

Christian Helft et Antoine se sont rendu aux JoSy hier. Leur thème était les "technologies mobiles" au sens large (appareils tactiles de toutes tailles bien sûr, mais aussi IoT[3]). Guy Barrand y faisait une présentation pour décrire son expérience dans le domaine de la visualisation, en physique des particules et astronomie.

Evidemment, quand on combine une communauté scientifique facilement inflammable avec un personnage plutôt flamboyant de nature, on devine que l'ambiance aura été particulièrement explosive. Néanmoins, la présentation vaut quand même largement le détour, car elle présente bien les défis posés par la communauté scientifique d'une part, et l'environnement technologique d'iOS et Android d'autre part, ainsi que ce qu'on peut envisager de tirer de ces technologies.

Parmi les autres sujets évoqués, on peut mentionner les conséquences prévisibles de la mise en ligne massive d'appareils embarqués en termes de sécurité informatique, ou encore l'impact écologique de ce développement industriel à grande vitesse. Heureusement, cet outil technologique possède également de belles applications, par exemple dans le domaine de la surveillance massive de bâtiments énergivores ou d'animaux sauvages.

Réseau LoOPS

Groupe Spark

Julien Nauroy devant, suite à un enchaînement d'événements politiques malheureux, quitter l'Université Paris Sud et le campus d'Orsay en général, c'est Christian Arnault qui prendra sa suite dans l'animation du groupe Spark du réseaul LoOPS.

Virtual Data promet d'assurer la prise en charge d'un service Hadoop, ce qui garantit une certaine pérénnité à la technologie Spark sur le campus.

Cafés LoOPS

Le rythme de deux cafés par mois s'avère difficile à tenir, il a donc été décidé de le réduire à un café le premier mardi de chaque mois.

Quelqu'un a également soulevé la question du lieu : avec les travaux actuels, le Proto 204 n'est pas très accueillant... Christian Helft a rappelé que nous ne sommes pas mariés à ce local, et pouvons en changer quand bon nous semble.

David Chamont était présent au café d'hier, à la Maison de la Simulation, où Martial Mancip a présenté leur infrastructure de visualisation scientifique, tournant autour d'un beau mur d'images en 8K.

Comme toujours quand on évoque ce sujet, une question se pose : pourquoi un physicien s'embêterait-il à aller analyser ses données quelque part en plein milieu de la nature sauvage du plateau de Saclay alors qu'il dispose d'un ordinateur tout à fait capable sur son bureau ? Selon Martial, les avantages sont les suivants :

  • Avec un mur d'images, on n'a pas à choisir entre une vision d'ensemble et une perception fine du détail. Si on veut aller voir de plus près, il suffit de rapprocher son oeil du mur
  • Il est aussi possible de visualiser une quantité d'information brute beaucoup plus importante, par exemple quand on veut observer simultanément 200 histogrammes pour y chercher une anomalie
  • L'infrastructure permet une interaction collaborative entre chercheurs, plutôt qu'une interaction entre un homme isolé et "sa" machine. C'est plus convivial.

Ceci dit, Christian Helft soulève un bémol important : ces arguments, on les a déjà tous entendus lorsque le LRI[4] a inauguré son propre mur d'images il y a environ 5 ans. Aujourd'hui, les murs d'images sont, comme la réalité virtuelle, une belle technologie qui cherche encore son public.

Journées à venir

Du 16 au 18 novembre, LoOPS héberge une formation de test logiciel organisée par le réseau national DevLOG, dans la continuité d'ENVOL 2014. Oleg et Philippe, qui ont participé à ENVOL, en sont revenus avec des retours très positifs. La formation utilisera un environnement Java.

Par ailleurs, LoOPS organise le 6 décembre une journée à l'IAS[5] autour de Jupyter, une application web permettant l'écriture de "notebooks" mélangeant texte formaté, code, et visualisation de résultats. Pas moins de 4 développeurs du projet seront présents, ainsi qu'une développeuse de SageMathCloud.

OpenStack

Christian Helft recherchait des retours de personnes ayant utilisé OpenStack au LAL. Avec une interrogation sous-jacente, en particulier, l'état actuel des tutoriels dans ce domaine.

Rebondissant sur une boutade de Christian Arnault concernant le fait qu'il vaut mieux que l'outil reste dans l'ombre, puisqu'une trop grande popularité viendrait avec un épuisement des ressources CPU, Oleg a mentionné un réel problème actuel : l'épuisement de la plage d'adresses IP dévolue au LAL, dont les VM sont de grandes consommatrices.

Concernant l'orchestrateur Slipstream, permettant en théorie de découpler développeurs et utilisateurs d'applications, sa relative immaturité demeure problématique, et Oleg nous recommande d'attendre un peu que les choses s'améliorent avant de faire la publicité de cet outil.

Le déploiement de Slipstream est en partie guidé par une utilisation phare au LAL, Spark. Mais à plus long terme, le vrai test pour la maturité de la plate-forme sera de le mettre entre les mains d'utilisateurs extérieurs au LAL.

Calcul scientifique

David : La région Île-de-France cherche actuellement à définir quels axe de recherches elle va financer dans les prochaines années. On parle de "domaines d'intérêt majeur", ou DIMs. Jusqu'à présent, la communauté du calcul scientifique ne s'était pas particulièrement intéressée à ces financements, mais cela est en train de changer, et un grand nombre de laboratoires ont répondu à l'appel.

Proposition de thème pour le LAL : "Calcul parallèle portable et durable". Le mot "durable", choisi pour son attrait auprès du politique, n'est pas employé ici dans son sens habituel. David voudrait plutôt mettre l'accent sur le problème de la pérénnité des codes de calcul, qui sont souvent développés pour un matériel très particulier, et réécrits à chaque fois que le matériel change sous nos pieds.

Ceci dit, cela ne nous n'interdit pas de nous interroger sur les autres significations possibles de ce mot, en termes d'impact environnemental du calcul scientifique ou d'écosystème informatique par exemple.

Jean-Noël s'interroge sur la pertinence de maintenir un code éternellement. Ne faut-il pas plutôt maintenir son interface et sa fonction, en se déclarant prêt à réécrire intégralement l'implémentation de temps en temps ? En fait, l'idée est d'utiliser des technologies portables de plus haut niveau (OpenCL, DSLs[6]), au lieu de vouloir toujours travailler au plus près du matériel pour aller chasser les derniers 5% de performance que la génération suivante nous donnera gratuitement.

Sur ce même sujet, Andrzej Nowak présentera prochainement au CERN un certain nombre de formations liées au calcul haute performance (voir transparents). Réalisées dans le cadre des interactions avec l'industrie de "Openlab", ces formations sont assez denses et souvent quelques peu biaisées en faveur du matériel Intel, mais néanmoins très intéressantes pour qui cherche à relever le défi d'écrire du code performant sur du matériel toujours plus complexe.

En vrac

Oleg s'est intéressé à la communauté des blockchains, infrastructures qui visent à stocker des informations de façon sûre et décentralisée à la manière du célèbre registre de transactions de Bitcoin. On s'y interroge sur les évolutions futures possibles du concept :

  • Le consortium Hyperledger explore les possibilités offertes par la technologie blockchain pour le stockage de (micro-)contrats en entreprise. Une autre application possible est l'authentification décentralisée.
  • Des alternatives à la garantie d'authenticité "Proof-of-Work" (preuve de travail), qui entraîne des consommations d'énergies toujours plus démesurées, sont actuellement explorées. On parle de preuve de participation.
  • Dans le cadre d'un partage d'information privé entre personnes se faisant confiance, on s'interroge sur la possibilité de se passer de tels mécanismes. Hadrien s'interroge : dans ce cas, qu'est-ce qu'apporte une blockchain par rapport à un "simple" stockage d'information décentralisé tel que Bittorrent ?

Philippe mentionne aussi le passage récent sur la liste DevLOG d'un manifeste présentant quelques bonnes pratiques pour le logiciel scientifique : citation dans les publications, gestion de projets logiciels en milieu académique...

Glossaire et acronymes

  1. Journées Informatiques de l'IN2P3 et de l'Irfu
  2. Journées Système (organisées par le réseau ASR[7] RESINFO)
  3. Internet of Things, ou "objets connectés" en français : expression désignant la tendance actuelle à vouloir connecter à Internet tout dispositif électrique.
  4. Laboratoire de Recherche en Informatique
  5. Institut d'Astrophysique Spatiale
  6. Domain Specific Language, ou "langage dédié" : langage de programmation qui vise une domaine d'application précis, par exemple le calcul scientifique, plutôt que d'essayer d'être bon à tout faire.
  7. Administrateurs Système et Réseau
Il y a un compte-rendu associé à cet événement. Les afficher.
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