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3–7 juil. 2023
Cité des sciences et de l'Industrie, Paris
Fuseau horaire Europe/Paris

Hybridation d'activités pratiques en premier cycle universitaire. Retour d’expérience sur le projet HTTP « Hybridation Technologique et Travaux Pratiques »

Non programmé
20m
Centre des Congrès de la Villette (Cité des sciences et de l'Industrie, Paris)

Centre des Congrès de la Villette

Cité des sciences et de l'Industrie, Paris

Orateur

Claire Wajeman (Université Grenoble Alpes)

Description

Le projet HTTP (projethttp.univ-grenoble-alpes.fr) visait un public d’IUT, Licences professionnelles, Licences de sciences et technologies (ANR « Hybridation des formations de l'enseignement supérieur »). 37 actions, touchant environ 200 enseignants et 10 000 étudiants, avaient pour objectif d’améliorer la continuité des activités pratiques dans un contexte de crise sanitaire. 23 actions agissent sur le matériau pédagogique, notamment technique, les aspects techniques d’un TP étant critiques dans un enseignement à distance. Les enseignants ont découvert des valeurs pédagogiques dans les actions qu’ils ont hybridées et ils ont décidé de les pérenniser en contexte normal. L’hybridation désigne ici une alternance de travail présentiel et distant. Notre objectif est de présenter les valeurs ressenties, en se basant sur des enquêtes et des interviews auprès d’étudiants et d’enseignants.
Des dispositifs ont été créés pour manipuler à distance du matériel expérimental réel ou virtuel. Cela permet de manipuler du matériel de coût élevé, sans problèmes de sécurité, de conflit d’usage ou de maintenance des vrais outils techniques. Les étudiants apprécient de pouvoir répéter, explorer, s’entraîner, réviser hors des séances de TP. Un matériel initialement difficile d’accès leur devient ainsi moins abstrait. Pouvoir confronter le virtuel et le réel leur paraît cependant essentiel et la séance présentielle reste indispensable à leurs yeux comme à ceux de leurs enseignants.
Des dispositifs numériques (vidéos, supports dynamiques, réalité virtuelle…) ont été conçus pour comprendre la manipulation de machines, la disposition d’un laboratoire, dispenser des consignes. Ils s’avèrent transmettre l’information de manière plus efficace, illustrant un propos de manière plus concrète, permettant de revenir sur le fonctionnement d’une machine ... Pour les étudiants, c’est la possibilité de revenir sur des notions mal comprises, de renouveler des expériences à leur rythme, d’aller plus loin dans leurs explorations théoriques et pratiques. Cela en amont, pendant ou après la séance de TP. En séance, les enseignants se sentent plus disponibles pour répondre aux besoins de leurs étudiants et constatent une plus grande maturité de leurs questions. Cela semble notamment le cas pour les actions qui scénarisent le travail des étudiants, prennent en compte l’accompagnement du travail distant et articulent travail présentiel et distant.
De leur côté, les étudiants expriment leur besoin d’un cadre et des difficultés à réguler leur travail. Pragmatiques, ils évaluent ce qui est indispensable ou non d’accomplir pour réussir les examens, gérer leurs efforts parmi les tâches à effectuer. Ils investissent les outils numériques leur permettant d’atteindre leurs objectifs sans perdre de temps. L’usage des outils doit être simple et prouver une réelle valeur ajoutée pour être acceptés ; un accompagnement est jugé indispensable et exige une maîtrise de la part des enseignants.

Affiliation de l'auteur principal Université Grenoble Alpes

Auteurs principaux

Claire Wajeman (Université Grenoble Alpes) Mathilde Loretz (Université Grenovble Alpes) Sébastien Jean (Université Grenoble Alpes) Clémence Drevon (Unviversité Grenoble Alpes) Edith Clavel (Université Grenoble Alpes) Nicolas Lesca (Université Grenoble-Alpes)

Documents de présentation